12 janvier 2016
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L'observatoireArticles

Les Mystères de Pékin : tribulations d’un touriste urbain dans la mégapole chinoise

Le 12 janvier 2016 - Par qui vous parle de , , ,

Il serait bien vaniteux de croire que l’on peut saisir l’esprit d’une ville en n’y passant qu’une dizaine de jours. Surtout quand la ville en question fait plus d’un million et demi d’hectares et abrite la bagatelle de 21 millions d’habitants. Mais, aussi court fut-il, le séjour que j’ai effectué à Pékin (car c’est bien de la capitale chinoise qu’il s’agit) cet été m’a profondément marqué. Quelques semaines après être rentré en France, il m’en reste des images persistantes : celles de formes urbaines jusqu’ici inédites et de manières étonnantes d’appréhender la ville. Ce sont ces images – modestes impressions de touriste, forcément partiales et partielles – que j’aimerais partager. Prenez ça comme une collection de cartes postales ou une soirée diapo

TienAnMen

Avant de m’y rendre, je crois que j’avais une image de Pékin assez triviale. Quelque chose qui mélangeait un folklore de bazar (“c’est Shaolin le meurtrier!”) fait de lanternes rouges et de bols de riz et l’image d’une ville tentaculaire, monotone, sans âme, où il fait toujours gris et où l’on suffoque dans des nuages de gaz carbonique. J’en suis revenu avec une vision un peu différente. Non pas que les clichés décrits soient forcémment faux (c’est bien immense et gris), mais il manquait une dimension essentielle au tableau que je m’en faisais : la ville vécue. Comment se déplace-t-on dans cette immensité urbaine ? Comment habite-t-on ? Quels sont les lieux de loisirs ? Quels espaces de liberté ? Autant d’enjeux abordés par petites touches au cours de mon séjour.  

A pieds par la Chine

Commençons par l’unité de base de la ville : la rue. Ou, à Pékin, la deux fois cinq voies. Etablie sur un plan orthogonal, la capitale chinoise est traversée de très larges percées nord/sud – est/ouest. Une géographie déroutante pour qui est plus habitué à des centre-villes hérités des entrelacs médiévaux (malgré les coups de sabre d’Haussmann). Les avenues pékinoises sont vraiment impressionnantes, autant par leur taille que par leur présence systématique. Ajoutez à celà huit boulevards périphériques et vous avez une bonne idée d’une ville où la bagnole règne en maîtresse.

Pendulaires

Sortie de bureaux en fin d’après-midi

Ce qui est drôle, c’est que lorsqu’on raconte ça à des gens qui ont connu Pékin il y a 20 ans, ils écarquillent les yeux. Car il n’y a pas si longtemps, la voiture était encore l’exception dans la capitale chinoise, véritable royaume du vélo. La petite reine n’a pas disparu, loin s’en faut, et l’on est frappé par l’abondance des deux roues et la largeur des pistes cyclables pékinoises (quand, à Paris, se déplacer à vélo n’est pas toujours une partie de plaisir). Mais le moyen de locomotion que je n’ai vu qu’à Pékin, ce sont ces sortes de mini-scooters électriques qui pullulent dans les rues : moins chers qu’un deux-roues à essence, plus rapides qu’un vélo, ils sont utilisés par toutes les générations.

Ils ont aussi la qualité de ne pas faire de bruit. Ce qui peut se transformer en véritable cauchemar quand, comme moi, vous arpentez Pékin à pieds. Disons le tout de go, les artères géantes de la ville sont un terrain très peu favorable aux piétons. Si certaines sont dotées de passerelles permettant de les enjamber, la plupart ne sont traversables qu’aux carrefours avec une autre avenue géante. Des croisements souvent distants de plusieurs centaines de mètres. Et encore, même là ce n’est pas simple. Car s’il y a bien des feux tricolores et des signaux lumineux pour autoriser les piétons à traverser, on découvre bien vite une très étrange règle qui consiste à permettre aux véhicules qui tournent (à droite ou à gauche) de ne pas respecter le feu rouge.  

En gros, ça donne vite quelque chose comme ça :

En tant que piéton, on a donc souvent l’impression d’être au plus bas de la chaîne alimentaire des mobilités lorsqu’on parcourt les avenues de Pékin. Mais ce que l’on soupçonne moins, c’est que de ces artères part un réseau capillaire de ruelles où les voitures s’aventurent peu. Arborées, calmes, ces ruelles typiques que l’on appelle les hutong sont un bonheur pour le piéton pékinois. A mi-chemin entre la rue et le backyard américain, les hutongs constituent même un espace de convivialité : on y mange des brochettes sur des petits bancs, on y joue au cartes et on peut y uriner en toute amitié dans les innombrables ((Pourquoi une telle profusion de toilettes publiques dans les hutongs ? Tout simplement parce que dans les maisons traditionnelles, il n’y avait pas de toilettes privées. Aujourd’hui, ça change quelque peu)) toilettes publiques, parfois sans cloisons, qu’on y trouve.

JeuRue

Tout plaquer pour aller jouer aux cartes dans les ruelles de Pékin

La forme d’une ville change plus vite…

Hébergeant les siheyuan, les maisons traditionnelles de plain-pied aux poutres de bois rouge et aux murs de briques grises, les hutongs constituent les témoignages urbains du “Vieux Pékin”. Ils forment aussi les paysages les plus pittoresques de la ville et sont un des meilleurs arguments que fait valoir la capitale chinoise à destination des touristes. Pourtant, ces quartiers de ruelles ont failli disparaître totalement sous Mao, alors qu’il s’agissait d’édifier un Nouveau Pékin tout en verre et en béton. Il a fallu attendre quelques années après la mort du Grand Timonier, en 1976, pour que s’amorçe un mouvement de préservation des hutongs. Avec de sérieuses limites1.

En me baladant dans Pékin, je suis ainsi passé par des hutongs dont la “réhabilitation” tenait souvent moins de la réelle restauration que du façadisme. En l’occurrence, il s’agit de garder les enceintes icôniques de brique grise mais de tout détuire à l’intérieur pour refaire à neuf.

Parfois, il n’est même pas question de conserver les murs, mais simplement de tout raser pour reconstruire à l’identique. C’est notamment ce que j’ai pu voir dans le quartier de la Tour du Tambour (Gulou Dajie), en plein coeur du vieux Pékin.

Facadisme

Chantier de démolition/reconstruction en plein Pékin historique

Cette pratique a un surnom propre à la capitale chinoise : la “qianmenisation”. Qianmen (littéralement la “porte d’entrée”) est un quartier situé au sud de la Cité Interdite et qui tire son nom d’une imposante porte, un des rares témoignages de ce que furent les murailles de la ville (détruites sous Mao). Constitué de certains des hutongs les plus célèbres de Pékin (la très commerçante rue Dashila notamment), le quartier a fait l’objet d’une “rénovation” complète dans le cadre de l’organisation des JO de 2008. C’est-à-dire entièrement rasé et reconstruit. Même chose pour le hutong de Nanluoguxiang, qui ressemble désormais plus à Disneyland (avec ses boutiques souvenirs partout et son incontournable Starbucks) qu’à une antique ruelle chinoise.

Cette façon d’aborder la “rénovation” par la démolition/reconstruction est très perturbante pour un esprit occidental habitué à la “préservation du patrimoine”. C’est qu’il y aurait là quelque chose de fondamentalement asiatique, en témoignent les reconstructions successives de temples en Chine ou au Japon2. Lors de mon séjour en Chine, que de fois me suis-je étonné en visitant des lieux de culte et en lisant sur des panneaux qu’ils avaient été plusieurs fois entièrement rebâtis. Ce processus de recréation ex-nihilo n’affecte pas que les monuments ou les quartiers anciens : la Chine s’est aussi faite la spécialiste des copies de villes typiques pour le tourisme. Songeons au projet des Neuf Villes près de Shanghai3, à la Venise de Dalian, au Paris de Tiandu Cheng ou à la réplique exacte du village autrichien de Hallstatt à Huizhou.

Cet esprit « fake » ne se fait pas seulement sentir dans les re-créations d’un patrimoine ancien (qu’il soit local ou non), il marque également de son empreinte les quartiers nouveaux. A Pékin, ce sont des pans entiers de la ville qui semblent littéralement « sortis de nulle part » tout en se caractérisant par une certaine unité architecturale : des barres de 25 étages édifiées par lots de 10. Mais le plus flippant/fascinant, c’est de constater que des villes entières ont été bâties sur ce modèle. Traverser Taiyuan, une cité industrielle de plus de 4 millions habitants dont vous n’avez probablement jamais entendu le nom, relève ainsi d’une expérience hallucinée de science-fiction. Dans cette ville-Tetris faite de blocs alignés, on a l’impression qu’il n’y a ni centre ni périphérie et que l’urbain pourrait s’étendre à l’infini comme dans la “suburbia” théorisée par Bruce Bégout4.

Tetris

I am the man who arranges the blocks

La ville bugguée

On ne peut enlever à ces quartiers/villes une certaine cohérence résultant d’une planification rigoureuse. Mais, évidemment, il y a des « bugs urbains »5). Et comme dans tout projet censé ne laisser place à aucun aléa, ce sont eux qui constituent les meilleurs objets d’étonnement. J’en ai vu principalement deux, touchant chacun à leur manière à une inadéquation entre l’espace et le temps, sorte d’erreur 404 ultime de toute tentative de cosmogonie.

Le premier d’entre-eux, je l’ai observé à Pingyao. Pour quitter cette « petite ville » (450 000 habitants, donc) aux jolis remparts, j’ai dû me rendre à la gare de train rapide nouvellement bâtie et située à 5 kilomètres au sud de la cité. En taxi, on quitte rapidement la « ville construite » pour s’engager sur de larges voies bordées de réverbères qui croisent d’autres larges voies bordées de réverbères. Parfois, on s’arrête à un feu tricolore, on dépasse un arrêt de bus ou on on s’engage sur un rond-point. Mais il n’y a absolument aucun bâtiment ni âme qui vive, hormis une autre voiture que l’on croise de temps en temps. On est en fait en train de parcourir la « ville à venir », sorte de spectre symétrique dans le futur de la « ville fantôme », qui appartient elle au passé. Évidemment, tout cela n’aurait pas autant d’étrangeté si les axes et le mobilier urbain n’avaient pas déjà quelques années d’existence, semblant attendre désespérément que la ville pousse.

PingYaoAmenagement

Le plus grand rond point que j’ai jamais vu ne dessert rien

Cette absence de ville, alors que son squelette (grid diraient les Américains) est en place, est presque plus impressionnante que les photos de cités chinoises vides qui font le miel de divers médias en ligne6.

Le second « bug urbain » dont je veux vous parler a d’ailleurs le droit aux mêmes honneurs diaporamesques. Il s’agit des fameuses “maisons clous » de petits propriétaires qui refusent de se faire déposséder de leur logement dans le cadre de projets de réaménagement. Dans les cas les plus extrêmes (et du coup les plus graphiques), les bâtiments en question subsistent au milieu de nouveaux quartiers (ou d’une route) qui se sont construits comme si de rien n’était. Je n’ai pas vu de cas aussi spectaculaires lors de mon séjour mais quelques bizarreries à Pékin… Une petite boutique de vêtements presque encerclée par une caserne militaire géante qui s’est bâtie autour d’elle, ou encore : un commerçant de Gulou Dajie qui placarde des affiches sur son pas de porte demandant « aux journalistes étrangers d’écrire sur son cas pour éviter son expropriation ».

Expropriation

Le commerce en question avec des dazibaos en chinois et en anglais

Parcs et récréations

Un court passage pour évoquer les parcs pékinois : je ne m’attendais pas du tout à trouver des lieux aussi paisibles au coeur de la capitale chinoise. Qu’il s’agisse du Palais d’Eté, du parc Beihai ou du Temple du Ciel, ils sont tous immenses et, de fait, marquent une vraie coupure d’avec les battements effrénés du reste de la ville. Pour autant, ce sont des lieux vivants, notamment parce que de nombreuses personnes âgées les investissent pour faire leur tai chi, danser ou jouer au jianzi (un bon délire).     

BateauxCanards

Repenser la mobilité urbaine avec des bateaux-canards

Jardins1

Belle partie des “Aventuriers du Rail”

On trouve des parcs plus petits (parlons plutôt de grands squares) disséminés dans la ville, tout aussi fréquentés par les retraités. Deux “quartiers de récréation” accueillent en revanche une population en moyenne beaucoup plus jeune : le district de Sanlitun et le quartier 798 de Dashanzi. Sanlitun c’est un peu un mélange de Châtelet-Les Halles et des Champs-Elysées, une sorte de centre commercial à ciel ouvert rempli de grandes enseignes internationales. Un endroit où l’on va autant faire du shopping que se montrer : j’y ai vu une bonne demi-douzaine de photographes de mode de rue y shooter des jeunes filles sapées comme jamais. C’est aussi à Sanlitun que se trouve le fameux magasin Uniqlo de Pékin devant lequel des centaines de jeunes sont venus faire des selfies après qu’une sextape très mal appréciée du gouvernement chinois y a été tournée.

L’autre coin, la Factory 798, est une ancienne usine, construite par des est-allemands entre le 4ème et le 5ème périphérique, qui a été reconvertie en une nébuleuse de galeries d’art. Un peu comme la Spinnerei ou le Westwerk à Leipzig. En s’y baladant, on y trouve un mélange de hipsters en goguette, de boutiques de babioles touristiques-arty-vintage, de bars à cocktails et (quand même) de galeries artistiques sur fond de murs en briques qui n’est pas sans rappeler Brooklyn (ou tout quartier similaire de n’importe quelle grande ville du monde). Par ailleurs, la balade y est agréable et les oeuvres exposées parfois de grande qualité7.   

Chipsters

Chinois hipster = chipster ?

Ce qui est assez frappant avec ces deux quartiers, c’est qu’on a le sentiment d’espaces hors du reste de la ville, d’îlots bizarres monoactivité qui surgissent au milieu du tissu urbain mais qui semblent tournés que vers eux-mêmes, presque en vase clos. La même impression m’a habité en parcourant l’immense Université de Pékin (Beida). La fac constitue une ville dans la ville, excentrée au delà du 4ème périphérique et semblant, là encore, tourner le dos au reste de Pékin. Rien à voir avec des universités très intégrées dans le tissu urbain comme j’ai pu en voir à Montréal ou, encore une fois, à Leipzig. Bref, ces quartiers illustrent chacun à leur manière le sentiment que j’ai eu d’une ville où le zoning fonctionne à plein, où chaque activité est comme circonscrite à un espace dédié (pour mieux la contrôler?). Mais ce séquençage très marqué de la ville est-il vraiment propre à Pékin ?

SimCity

La ville rectiligne et “zonée”, ça donne des plans de quartier qui ressemblent à Sim City

La ville sous contrôle

Last but not least, l’impression la plus forte que m’a laissé Pékin, au-delà de toutes les considérations urbanistiques que l’on vient d’énnoncer, c’est celle d’être une ville sous contrôle. Ce n’est certes pas très original, mais difficile de ressentir autre chose lorsque l’on est confronté à des dispositifs policiers plus importants (ou tout simplement plus visibles) que ce à quoi on est habitué dans une ville européenne. Il y a bien-sûr des caméras partout et des patrouilles de police très fréquentes, à toute heure du jour et de la nuit, qui font croire que le pays est en permanence en état d’urgence. Mais il y a plus spectaculaire encore : à l’entrée de chaque station de métro de la ville8, on trouve un poste de garde avec quatre policiers en armes et un scanner pour contrôler les bagages. Comme à l’aéroport, mais dans le métro.

MetroFlic

Le petit policier rigolo vous demande de bien vouloir ouvrir vos sacs

Ces scanners à bagage, on les retrouve aussi à l’entrée de la place Tien an Men. Car on ne peut évidemment pas entrer comme on veut sur cette place : il faut obligatoirement passer par un des barrages de sécurité (avec portiques) disposés aux quatre coins des avenues qui encerclent la place. Une fois cette première étape franchie, on emprunte un souterrain qui permet de franchir lesdites avenues avant de retrouver un autre contrôle de sécurité. Enfin, on peut arpenter la place centrale de Pékin dans une ambiance tout à fait glaciale et très encadrée.

TienAnMen2

La non-ville au coeur de la ville

La littérature abonde à propos de la place Tien an Men et notamment les événements qui s’y sont déroulés en 19899. N’ayant pas grand chose d’intéressant à dire, je n’ajouterai rien sur le sujet. En revanche, si vous le voulez bien, je vous partage mon impression de piéton béotien sur cette place. J’ai rarement ressenti une telle sensation d’étrangeté qu’en arpentant Tien an Men. L’impression d’être au centre de tout et nulle part à la fois, d’être entouré d’une foule et d’être désespérément seul en même temps. Je crois que cela tient à la nature profondément absurde de ce qu’est devenue Tien an Men : un oxymore urbain. C’est-à-dire une place, lieu de passage et de mélange par excellence de la ville, mais où l’on ne passe pas et où l’on ne se mélange pas. C’est-à-dire le plus grand espace libre urbain du monde (4,4 km², oui, c’est vertigineux), situé à l’exact centre de la ville, mais tout à fait vide de vie. D’une certaine manière, Tien an Men est une oeuvre d’art, une monstruosité où se conjugue culte de la performance architecturale brute (gigantisme du lieu, des statues de propagande, des bâtiments qui encadrent la place) et paroxysme de l’obsession sécuritaire d’un pays-continent.

La ville sous contrôle, c’est aussi une ville où la propagande est omniprésente. Ce sont des affiches à chaque coin de rues, des banderoles sur chaque pont exaltant les valeurs supposées du régime ou appelant à s’enrôler au plus vite dans l’armée. Mais certains dispositifs propagandaires sont plus inattendus. Ce sont ces statues de fleurs célébrant les 70 ans de la victoire contre l’envahisseur japonais. Ce sont ces messages officiels diffusés à intervalles réguliers sur des écrans présents dans les trains express ou dans les bus longue distance. C’est cette affiche du parti communiste affichée jusque dans un restaurant Burger King. Dans le domaine commercial, c’est ce système tout à fait flippant qui consiste à projeter des pubs sur les murs des tunnels de métro pendant un trajet entre deux stations. Je vous propose mon best-of en photos en guise de conclusion à cette bafouille.

Jardins2

Je veux le même dans le jardin de ma résidence

BurgerKing

Affiche du parti communiste et Whopper font bon ménage

PubMetro

Quand soudain, un burger apparaît sur le mur du tunnel du métro…

Terminator

Derrière chaque petit policier rigolo se cache souvent Terminator…

  1. Pour plus de détails sur l’histoire et les carences de la politique de préservation des hutongs, ce mémoire de 30 pages est à la fois clair et précis. []
  2. L’exemple le plus fou étant le sanctuaire d’Ise, détruit et reconstruit à l’identique tous les 20 ans. []
  3. Avec une fausse ville anglaise, une fausse ville hollandaise, une fausse ville espagnole ou encore une fausse ville allemande… construite par le fils d’Albert Speer ! []
  4. “La suburbia n’est plus un espace centralisé, fini et ordonné, mais l’univers illimité de place disséminées, le continu infini de lieux qui ne sont plus liés par une hiérarchie fixe et immuable. […] Il n’y a plus de point de fuite dans la perspective suburbaine. La suburbia ouvre sur une autre suburbia, et ce indéfiniment. Telle est l’image fascinante de Los Angeles de nuit (la ville suburbaine par excellence), où l’étalement infini des lumières s’étend aussi loin que le regard porte et sature entièrement l’horizon visuel, indiquant au spectateur médusé que la suburbia est devenu le parfait reflet de l’univers illimité qui scintille dans le ciel étoilé.” in Bruce Bégout, “Suburbia”, éditions inculte, Paris, 2013. []
  5. Coucou Le Bug Urbain ! : []
  6. Pour la plus célèbre, Ordos (en Mongolie Intérieure), voir par exemple ici ou []
  7. L’artiste “dissident” Ai Wei Wei a même fini par pouvoir y exposer. Lire par exemple cette évocation lyrique. []
  8. On en compte la bagatelle de 319, soit 17 de plus qu’à Paris. []
  9. Lire ici ou par exemple. []

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