10 décembre 2015
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qui vous parle de

L'observatoireContributions

Quelle juridiction pour les mobilités bizarroïdes ? (Demain la ville)

En ville, certains usages émergents peinent encore à se faire accepter par les gouvernances locales. A l’instar des “bricolages urbains”, de telles pratiques sont souvent inédites et donc mal comprises, et surtout portées par les citadins eux-mêmes, plutôt que par une autorité dite “légitime”. D’un territoire à l’autre, ces réappropriations urbaines seront donc plus ou moins tolérées ou soutenues par la puissance publique. A partir d’un fait divers dégotté dans notre veille, nous nous interrogerons aujourd’hui sur la difficile coexistence entre des tendances urbaines émergentes et les écosystèmes existants dans lesquels elles s’installent. Une manière de se projeter dans une ville de demain plus agile, qui aura su trouver les équilibres nécessaires à sa réinvention.

Le 10 décembre 2015 - Par qui vous parle de ,

Tables de pique-nique motorisées : mais que fait la police ?

Le fait divers en question nous emmène aujourd’hui à Perth, en Australie, où plusieurs groupes de gens ont été pris en flagrant délit de déjeuner mobile sur des “tables de pique-niques motorisées” (sic). Alertées par les caméras de surveillance du trafic, les autorités locales sont depuis sur les traces de ces étrange pirates du bitume :

“Police are concerned for the safety of those riding on the tables with no protective clothing, especially when on roads alongside motor vehicles. […] There are overall safety concerns particularly if a traffic incident was to occur, resulting in the persons subjecting themselves to potential injury.”

Logiquement, l’événement aura avant tout été abordé d’un point de vue juridique et sécuritaire. Effectivement, l’innovation en question présente certains risques évidents pour le trafic routier local. Pourtant, et bien qu’il s’agisse surtout d’un “délire” sans grande prétention urbanistique, cette table roulante pose une question éminemment contemporaine : quelle place accorder à la pause, dans nos espaces pétris par des flux ? Preuve que cet exemple reste loin d’être anodin, il fait écho à une initiative que le collectif ReBar avait déjà mis en œuvre pour leurs premiers Parking Day, en 2009. Quand on sait ce que Parking Day a ouvert comme perspectives à travers les métropoles du monde, on peut légitimement se demander si l’interdiction pure et simple de cette table mobile est vraiment la bonne solution.

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