9 septembre 2019
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L'observatoireContributions

Carte postale estivale du Grand Paris (Demain la ville)

Le 9 septembre 2019 - Par qui vous parle de , , ,

Ce n’est pas parce qu’on a dépassé la date de la rentrée que l’on ne peut pas reparler des vacances ! Peut-être que vous avez eu la chance de partir trois semaines aux Bahamas, mais de notre côté, on était jamais très loin de Paris… D’où ce petit billet de rentrée sur l’été en Île-de-France…

Vous avez peut-être remarqué qu’avec les beaux jours, les villes de proche banlieue parisienne ont sorti leurs plans de communication estivaux. Objectif : redorer le blason de la banlieue, et sans forcément en faire des destinations de vacances, rappeler aux populations locales que petite couronne n’est pas synonyme de béton gris et froid. L’idée n’est évidemment pas neuve, les travaux d’Enlarge your Paris nous le rappellent chaque jour. Cependant, ce redoublement d’efforts, notamment de la part d’institutions publiques, pour valoriser des territoires toujours considérés par une large partie de la population comme secondaires a de quoi interroger.

Le blason redoré de la banlieue

Car la banlieue s’affirme toujours un peu plus. Avec les avancées discrètes du projet du Grand Paris, peut-être accélérées par les Jeux Olympiques de 2024 – et donc les nécessaires travaux de prolongement de différentes lignes de transports en commun – les communes de la petite couronne deviennent plus visibles, plus attractives.

Pour preuve, là où la population parisienne stagne depuis les années 2000 autour des 2,2 millions d’habitant·e·s[2], celle des autres départements d’Île-de-France a évolué en moyenne d’1% entre 2011 et 2016. Car la banlieue propose des choses que Paris ne peut plus offrir : de l’espace, de la verdure, un immobilier meilleur marché, des quartiers “plus authentiques” (quoi que cela veuille dire). Si le phénomène touche d’abord la banlieue limitrophe de Paris, plus accessible via les transports en commun déjà présent ou à venir, elle commence à gagner peu à peu des cercles plus larges.

Et si les banlieusard·e·s n’ont pas attendu ce regain d’intérêt du grand public pour leurs villes – souvent dépeintes dans les médias comme étant des repères à criminels et extrémistes en tous genres – pour s’en revendiquer, la fierté des banlieues s’affiche de plus en plus. Il peut s’agir de pages ou comptes sur les réseaux sociaux remettant en avant les qualités architecturales insoupçonnées des grands ensembles d’immeubles. Ces redécouvertes s’accompagnent également par une réappropriation de l’histoire de ces territoires, jusqu’ici souvent occultée par la présence toujours écrasante de la capitale.

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