Si vous connaissez un peu l’univers habituel des clips de Jul (et d’une bonne partie des rappeurs français), vous ne serez pas trop dépaysés en regardant celui de JCVD. Terrasse au bord de la piscine d’une villa dans le sud, chicha et tours en deux roues à plusieurs, jusque là rien d’étonnant. Seulement, les scooters T-Max, motos YZ et autres quads « Raptor » ont ici été remplacés par des trottinettes électriques fournis par la ville.

On est tous d’accord pour dire que faire du « Cross Bitume » sauvage en e-scooters n’est pas la pratique la plus « thug » qui existe au monde, et pourtant. Depuis que ces deux roues légers ont envahi nos trottoirs, tout le monde se laisse plus ou moins tenter le temps d’un voyage quotidien domicile-travail, histoire de raccourcir son parcours, ou bien pour chill le weekend lorsque le bus est bondé…

Alors que la trottinette ne brillait franchement pas dans le cœur des urbains, la pratique se démocratise et les citadins en oublient leur peur du ridicule. Ce qui est drôle dans le clip de Jul, c’est qu’à part le grand moment de la figure « en i » (voir ci-dessus) – une gestuelle qui pèse lourd sur la réputation des acrobates mobiles de la street -, les membres de ce gang des trottineurs en goguette se tiennent tous bien droit derrière le guidon. Cependant, et c’est le plus important : ils ont l’air de passer un super moment dans les rues de Marseille, tels des touristes de cinquante ans s’encanaillant en segway dans le parc du Château de Versailles.

Voir le tweet

Comme vous pouvez le voir avec le tweet ci-dessus, il n’y a donc pas que le rap français qui se réapproprie le déplacement en trottinette, et on est aussi surpris que ravis de constater que ce moyen de transport de losers de films américain ou de mecs en costard dynamiques soit soudainement transformé par un univers plus « street » et décontracté. C’était aussi ce qu’on observait il y a quelques temps avec d’autres micro-mobilités mises en avant dans des clips de rap français, et on continuera de vous faire des updates lorsque les bâtons-sauteurs referont surface dans nos villes…