30 janvier 2018
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Mobilités adolescentes : les déplacements urbains, un voyage intérieur ? (Demain la ville)

Les façons dont les mobilités sont abordées par les usagers nous fascinent. Après nous être penchés sur la question des transports et du déplacement chez les seniors, et pour éviter toute guerre des générations, nous nous intéressons aujourd’hui aux mobilités chez les jeunes adultes. Car la question du territoire, et donc de la mobilité dans le territoire, est cruciale lorsque l’on devient adulte.

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Les opportunités d’étudier, de travailler, de se divertir et de voyager… sont toutes liées (à des degrés différents) à la possibilité de se déplacer plus ou moins facilement, plus ou moins souvent. Alors en route, et observons les manière dont les 15-25 ans envisagent les nouvelles mobilités !

Sociabiliser par le transport

A l’âge des premières sorties sans les parents, un vent de liberté souffle évidemment sur les sociabilités adolescentes. Comme le souligne cette étude, l’adolescence est généralement la période de la vie où l’on apprend à se déplacer et à sortir des mouvements pendulaires routiniers. Les mobilités, même lorsqu’elles n’impliquent pas de compétences particulières des usagers (conduire, pédaler, piloter tel ou tel véhicule etc.), ne sont donc pas innées. L’utilisation des transports en commun, l’orientation en zone urbaine ou périurbaine, les transitions de la périphérie vers le centre… tout cela s’apprend ! Et par extension, les déplacements créent bien souvent de nouvelles sociabilités.

Si les mobilités adolescentes sont prédéterminées par une multitude de facteurs socio-culturels (revenus des parents, position dans la fratrie, activités extrascolaires…), le contexte résidentiel n’est pas à négliger, les jeunes habitants dans des zones bien desservies par les transports en commun étant clairement avantagés. En sortant d’un contexte strictement familial, amical ou scolaire, les jeunes font leurs premiers pas en autonomie et doivent donc jouer avec les différentes modalités sociales et spatiales inhérentes aux usages des transports en commun. Ces mobilités nouvelles représentent ainsi l’un des vecteurs essentiels de l’insertion de ces urbains balbutiants dans l’espace public. De fait, ces déplacements sont une manière de se confronter et d’apprendre les règles qui peuvent en découler (pour finalement choisir de les respecter… ou non !).

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