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Shotengai : l’emblème commercial des villes japonaises d’antan ? (Demain la ville)

Le 3 octobre 2018 - Par qui vous parle de , , ,

Comme vous le savez, nous sommes friands d’urbanisme asiatique, et plus particulièrement japonais. Dans ces colonnes, on a déjà évoqué tout un tas de modèles urbains nippons, de l’anatomie des ruelles de tous les jours aux formes de commerces les plus attractives, en passant par les aires de jeu dédiées aux enfants.

Puisque cela fait longtemps qu’on ne s’était pas penchés sur l’un de ces spécimens qui aiguisent notre curiosité d’Occidentaux, on s’est dit qu’il était temps de retrouver nos lointaines amours urbaines… S’il reste de multiples facettes de la ville japonaise que l’on n’a pas encore passé au microscope, il en est une qu’il est grand temps de vous présenter ici ! Faites place aux shotengai, ces rues et galeries commerçantes qui animent les villes de toutes tailles.

Un marqueur urbain pittoresque

D’abord, définissons clairement l’objet d’intérêt du jour. On commence avec l’étymologie du mot, on termine avec la composition commerciale de ces espaces dédiés à la flânerie :

“Shotengai/商店街 est composé du terme shôten (商店) signifiant “magasins, boutiques” et gai (街) qui correspond ici au “quartier” ou à la “rue”. Selon les données statistiques, les rues commerçantes doivent contenir au moins 30 boutiques dont des restaurants et des commerces au détail pour rentrer dans la catégorie des shôtengai. On en dénombrerait ainsi 12568 dans tout le Japon avec cette définition.” – Shotengai, les rues commerçantes au Japon, Kotoba, 2016

Quelque peu formelle, cette définition pose le cadre basique des shotengai. Parmi les plus de 12 000 rues à shopping japonaises dénombrées en 2016, envisagez bien que l’on y trouve des exemplaires aux structures et à l’esthétique variables. La plupart du temps lorsque l’on s’imagine le shotengai-type, on visualise une galerie d’arcades couverte un peu vétuste, remplie de petits magasins divers (boutiques de fruits et légumes, poissonneries, boucheries, petits bazars de produits pour tous les jours, cafés et restaurants étroits et typiques, enseignes indépendantes de vêtements…). Les chalands s’y promènent à pied ou parfois même à vélo pour rejoindre un morceau de ville plus rapidement. Nombreuses, et reliant différents quartiers, ces rues commerçantes font donc bien souvent office de passages pour les piétons.

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