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Safari à l’Ouest : immersion dans le cœur d’un ex-Nantais

La sortie récente de Nantes Safari, le dernier "guide dont vous êtes le héros" édité par l'agence Deux Degrés, était l’occasion pour l’un de nos contributeurs réguliers, Thomas Hajdukowicz, de retourner dans sa ville de cœur. L’ouvrage sous le coude, il est donc reparti le temps de 24 heures dans la Cité des Ducs pour arpenter les lieux qu'il a délaissé il y a près de dix ans. Un texte à la première personne entre redécouverte et nostalgie.

 

Le 10 mai 2019 - Par qui vous parle de , , , , dans , parmi lesquels , ,

Bon… alors, Nantes… Déjà, c’est une ville que je connais. Ou du moins que je connaissais. Ca va faire une petite dizaine d’années que je n’y vis plus. Mais une partie de ma famille habite l’agglo. Et il y a toujours cette foule d’ami·e·s qui y est toujours, ou qui y est revenue. J’y retourne donc régulièrement, même si ça n’est pas aussi souvent que je le souhaiterais. Pour ces raisons, je connais toujours bien CERTAINS endroits de la ville. Mais dans son ensemble, je ne la connais plus. Une ville change en 10 ans. La sortie récente du guide Nantes Safari, ainsi qu’un événement spécifique1, m’ont alors permis à la fois de remonter un peu le passé, et de comparer mon expérience avec ce que raconte le guide.

J’ai donc 24 heures pour faire tout ça. Mais bon, là, pour l’instant, je suis toujours à quai à Montparnasse, 40 cL de mauvais café dans l’estomac, sans réseau ni WiFi, avec un voisin de train imposant et bourru… D’ici 2h30, je reverrai, à défaut de son petit Liré, ma doulceur ligérienne.

C’est quand qu’on arrive ?

En voidure Zimone !

10h42. Le train est sorti de gare, j’ai de la 4G et mon flux de podcasts s’est mis à jour. Le thème de La Fabrique de l’Histoire de cette semaine – sur l’Histoire des Outre-mers – me rappelle mes cours à la fac d’Histoire de Nantes. Et de me souvenir que Nantes a connu son essor à l’échelle nationale et mondiale quand la ville est devenue un des principaux ports métropolitains du commerce triangulaire. De ce passé sombre dont les Nantais·e·s ne se vantent guère2, il reste de nombreux hôtels particuliers, penchés, le long de la Loire et de ses anciens bras, qui ont depuis été comblés pour des raisons sanitaires, mais peut-être aussi pour ensevelir ce passé compliqué à assumer. L’expression “Venise de l’Ouest” n’est aujourd’hui plus qu’un surnom un peu désuet.

Et puisque l’on parle d’onomastique, saviez-vous que le nom de Nantes venait du peuple des Namnètes ? Pendant la romanisation, la cité de Condevicnum est rebaptisée Portus Namnetum, le port des Namnètes, affirmant le statut stratégique de la ville pour le commerce atlantique (déjà à l’époque). Je pourrais parler en long en large et en travers de l’Histoire de la ville maintenant, mais je vais plutôt faire ça pendant mes déambulations. Là, ce que je vais faire, c’est piquer un somme, puisque nous entrons en gare du Mans et que mon voisin bougon semble descendre ici. Je vois des toits recouverts d’ardoise. Il me tarde d’arriver à Nantes.

En tête à tête avec ma ville

12h55. Le train est à quai. Il fait environ beau. Première étape obligatoire : aller dire bonjour aux chèvres de la ménagerie du Jardin des Plantes. A celles et ceux qui ont lu La forme d’une ville de Julien Gracq, ce parc évoquera une scène où l’auteur se souvient de ses jeunes années d’étudiant au Lycée Clémenceau voisin, et aux odeurs de plantes qu’il amenait jusqu’à la fenêtre de sa chambre alors qu’il travaillait sur une version latine ou dieu sait quoi. Pour moi, c’est plutôt le souvenir de ce pote apprenti herboriste qui faisait une razzia de plantes et essences rares à chaque fois qu’on y allait, faisant fi des panneaux interdisant de marcher sur la pelouse. Aujourd’hui, c’est un passage obligé pour les touristes du Voyage à Nantes, puisqu’on y trouve des installations (permanentes et temporaires) de Claude Ponti.

« Le malheur est dans le béton, le bonheur est dans le pré« 

Après avoir pris une des arènes Pokémon Go du Jardin des Plantes au nom de la team Mystic, je fais un crochet par le Lieu Unique. Institution culturelle nantaise depuis bientôt 20 ans, il occupe une partie des anciennes usines Lefèvre-Utile, souvenir du passé agroalimentaire de la ville. Petit beurre, choco BN, cubes de sucre Béghin-Say, conserves Cassegrain : tout ça trouve son origine à Nantes. Des produits faits pour voyager et durer un minimum, la faute au passé portuaire de la ville. Ces grands noms de l’industrie sont par ailleurs un paradoxe pour une ville qui compte finalement bien peu de spécialités culinaires notables. Les berlingots, les rigolettes, le beurre blanc… Moui, on va pas bien loin avec ça. Bref, après avoir pris une bouffée d’huiles essentielles qui filtrent depuis le hammam du Lieu Unique, je me dirige vers le cœur historique de la ville, symbolisé par le Château des Ducs de Bretagne.

« On veu lé gato » – semblent penser ces chérubins affamés 

Car si on connaît la ville pour être aujourd’hui la cité des Ducs de Bretagne, elle n’acquiert ce statut que sur le tard, au XIVe siècle. La construction du château date d’ailleurs de cette époque. Du coup, Nantes est-elle en Bretagne ? Ce débat houleux qui existe depuis environ toujours n’a pas de réponse claire. De fait, on n’a jamais parlé breton en Loire-Atlantique3, et les pratiques culturelles locales n’ont rien à voir avec celles de Rennes, Douarnenez ou Quimper. Cependant, Nantes a été pendant quelques temps la capitale politique du duché de Bretagne. Ca veut bien dire quelque chose, quand même. Donc bon… Le fait est que ce château n’est clairement pas le plus notable de la région4. Alors, oui, depuis sa rénovation, c’est très agréable de se promener sur ses remparts ou de traîner dans les douves lorsque le soleil brille. Et c’est aussi ici que le musée d’Histoire de la Ville a été installé. Mais pour beaucoup, c’est avant tout un point de passage pour relier la gare au quartier du Bouffay.

Les jeunes aiment la verdure

Je longe donc le château, et le miroir d’eau, qui, depuis 2012 a remplacé la fontaine de verre – et où, après une nuit trop longue et certainement trop arrosée, quelques amis se sont baignés sous le regard outré des passant·e·s. Et j’arrive sur l’île Feydeau. Sa forme allongée rappelle celle d’un bateau. Et ça tombe plutôt bien, puisque c’est là qu’ont été construits les plus beaux hôtels particuliers de celles et ceux qui ont profité du commerce triangulaire à partir du XVIIe siècle. Les immeubles sont toujours penchés, et les étudiant·e·s de la fac de médecine sont toujours sur les pelouses qui l’entourent.

Ca penche parce que ces immeubles sont construits sur des pilotis enfoncés dans des sols instables. La recette du succès.

14h27. Je m’enfonce toujours un peu plus dans la bourgeoisie nantaise en allant “crébillonner”, à savoir déambuler dans la rue Crébillon. Dans cette artère clinquante qui relie la place Royale à la place Graslin (où se trouve l’opéra de Nantes, cette “cathédrale laïque” comme la présentait Gracq, toujours lui) les enseignes à CSP+ s’alignent de part et d’autre des piétons et chalands. J’en profite pour faire un saut au Passage Pommeraye5, jolie galerie Belle Epoque qui relie la Place du Commerce à Crébillon. Et puisque je suis ici, je pousse vers l’un de mes anciens logements, dans le quartier Guist’hau. Ici (et dans d’autres beaux quartiers comme vers Rond-Point de Rennes), il n’est pas rare de trouver des rues privées, avec barrières, au cas où des fâcheux non riverains auraient l’idée incongrue d’y garer leur voiture de gauche. J’ai vécu pendant 3 ans dans l’une de ces rues, chez l’habitant, dans la rue Emile Boissier, que j’ai eu la surprise de trouver mentionnée dans Nantes Safari, par ailleurs ! Et si l’hypercentre de Nantes a pas mal changé en 10 ans, ici, rien n’a bougé. Les rues sont toujours calmes et propres, le parc de Procé est à un jet de pierre, on peut y élever ses enfants en bleu marine et en chaussures bateau sans souci.

Privatiser des rues entières, quelle super idée !!!

Sans aucun regret, je quitte mon ancienne rue pour reprendre mes habitudes d’étudiant : je grimpe dans un bus pour retrouver le site du Tertre, de l’Université de Nantes. C’est là-bas que pendant 6 laborieuses années j’ai usé mes fonds de culotte. Le service de la TAN est toujours efficace, et je suis surpris par les ado qui disent “au revoir” en descendant du bus. Je dis à mon tour “au revoir” lorsque j’arrive au Petit Port. Et là, stupeur : la fac a changé ! De larges portions ont été détruites et reconstruites. Des bâtiments que je connaissais, il ne subsiste que la BU, avec son entrée proto-gaullienne dégueu. Adieu, couloir de la glande qui reliait l’entrée du bâtiment principal aux amphis et à la BU ! Tout cela ressemble un peu trop à un incubateur de start-ups, comme me le souligne un ami qui vit toujours à Nantes.

Un brin déçu, j’ai besoin d’air. Je repars, en tramway cette fois. Et je m’arrête à Saint-Mihiel, pour déambuler quelques instants sur l’île de Versailles. Aménagée en parc japonisant à la fin des années 1980, elle est un point de repère essentiel pour les otaku ligérien·ne·s. C’est aussi là que la plupart des expositions en lien avec la ville nippone de Niigata – qui est jumelée à Nantes depuis 2009 – ont lieu. Puis je redescends tranquillement l’autre cours d’eau de Nantes, l’Erdre.

« Tu l’as dans l’zen comme Tony »

15h32. J’arrive sur le cours des 50 otages, en souvenir des… 48 otages, donc, abattus par l’armée allemande à Chateaubriand, Nantes et au Mont-Valérien, en représailles de l’assassinat de Karl Hotz. Ce cours n’existe d’ailleurs que grâce aux comblements de l’Erdre – qui est dévié et coule donc sur sa dernière portion en souterrain. Je jette un oeil à la tour Bretagne, ce doigt d’honneur giscardien au milieu de la ville. Elle est supposée souligner l’entrée de Nantes dans le nouveau millénaire ou quelque chose du genre. Car dans les années 1970, la ville – comme beaucoup d’autres – entamait sa transition industrielle vers le tertiaire et l’administratif. Et donc pour bien souligner tout ça, on a fait construire une tour de bureaux moche. Aujourd’hui, on y va surtout pour aller au Nid, un café-bar établi au dernier étage.

Ah yes, New York, je connais.

Je fais un tour du côté de Talensac, pour faire un coucou à Prun – la radio locale dont je vous parlais en intro. Puis je traverse le cours pour constater avec tristesse que mes bars favoris du quartier – dont le Goo Bar – ont disparu et ont été remplacés par des coffee shop chiants. Mais les rues absurdement étroites du Bouffay et l’ambiance vaguement médiévale de Decré sont toujours bien présentes.

Il faut que je me presse, je passe devant la cathédrale (qui a elle aussi connu un incendie, en 1972), fais un stop rapide devant la place Foch qu’aucun·e Nantais·e n’appelle comme ça6, puis marche le long de la rue Joffre, où mon kebab préféré est toujours installé. Et assis sur les marches du Musée des Beaux-Arts, j’attends l’ami chez qui je loge.

Le clocher que l’on voit au fond, c’est l’église Saint-Clément, connue pour être un repère de lefebvristes qui, une fois l’an, descendent de leur paroisse jusqu’à la colonne, en entonnant des trucs super sympas comme “Catholiques et Français”.

Beaucoup de culture à Nantes, et il pleut des asso

16h32. Nous nous posons au Chien Stupide, Rue de Strasbourg. Et après avoir échangé sur les affaires de la vie, je mets en pratique la méthode appliquée par l’équipe de Deux Degrés lorsqu’ils rencontrent des gens, à savoir : leur demander de dire du mal de leur ville. Après quelques instants de réflexion, il me répond :

“C’est pas une ville charmante. Tu vois, des villes comme Bordeaux, Lille ou Lyon, c’est super agréable de se balader dedans. A Nantes, même s’il y a eu les bombardements pendant la Seconde Guerre mondiale, on a un patrimoine. Mais c’est pas un super patrimoine. Tu lèves pas la tête pour admirer les bâtiments à Nantes. Même Bouffay, c’est pas génial en tant que tel, en fait.”7

Et à la réflexion, c’est vrai que, spontanément, c’est difficile de nommer un monument notable de Nantes. Le château ? La tour LU ? Tout ça est connu dans la région, mais dans le rayonnement national – voire international – ça n’est pas pour ça que la ville est connue. On reviendra un peu plus tard sur les raisons du “succès” nantais.

Parce que pour l’heure, un Nantais ne peut pas dire du mal de sa ville longtemps. Sans transition, on parle de la politique de la ville nantaise, qui a longtemps été en avance sur d’autres métropoles françaises. En intégrant les quartiers directement dans le territoire intra-muros, et en étant présent dans les quartiers de Malakoff, Bellevue, Dervallières… Nantes a longtemps eu une politique assez progressiste. Mais l’actualité récente nous montre que cette politique semble se perdre.

18h13. Nous finissons notre deuxième verre, puis nous nous dirigeons dans le quartier du Champ de Mars. Un temps délaissé, ce coin de Nantes coincé entre la gare et le CHU connaît un nouveau dynamisme depuis une dizaine d’années, grâce à l’influence du Lieu Unique, mais aussi avec l’installation de plusieurs restaurants et bars plutôt bien en vue dans la ville. C’est ici – et sur l’île de Nantes – que s’installent l’essentiel des nouveaux·elles Nantais·e·s, qui viennent généralement de région parisienne, et qui font monter les prix.

Et dans ce quartier, il y a POL’n, un espace associatif, où a lieu l’exposition pour laquelle je suis venu. On arrive à temps pour écouter Johanna Rolland faire son discours pour les 20 ans de Prun. La soirée se passe comme toute soirée d’anniversaire : je retrouve de vieux amis, je discute un peu avec des institutionnels qui ne sont plus trop sûrs de qui je suis, et je bois des coups.

Johanna Rolland, maire de Nantes, et Hortense Houpert, présidente de Prun

C’est l’occasion de rappeler ici que le tissu associatif nantais est essentiel à la vie quotidienne de la ville. Quel que soit ton centre d’intérêt, tu trouveras une association pour l’exprimer et le développer8. Ces associations participent à la vitalité culturelle de la ville. Et c’est ça qui explique le pouvoir d’attraction de la ville : la culture. Depuis les années 1990, la ville dédie une part importante de son budget à des manifestations culturelles de grande ampleur, depuis les Allumés jusqu’au Voyage à Nantes aujourd’hui. Si de plus en plus de voies s’élèvent contre ce qui s’apparente maintenant à une institutionnalisation de la culture, force est de reconnaître que c’est aussi ça qui a permis à Nantes de se distinguer. Sans Royal de Luxe ou La Folle Journée, Nantes n’aurait pu rester qu’une ville administrative et tertiaire plan-plan. Et elle n’aurait jamais été élue “Ville européenne où il fait le mieux vivre” par Time Magazine en 20049.

L’île-de-Nantes, le vrai hypercentre ?

21h27. J’ai faim. Très faim. Emballé par mon périple, je n’ai rien mangé depuis hier soir – le caramel macchiato du train ne compte pas. En outre, je n’ai bu que de la bière ou du muscadet, donc ça commence à tirer. On décolle de POL’n pour manger des pizzas. Puis dormir, parce que la journée a été fatigante. Nous nous dirigeons alors vers l’île de Nantes.

Babar en goguette. A l’arrière-plan : le carrousel des mondes marins.

Aujourd’hui, on ne peut pas parler de Nantes sans parler du projet urbanistique qu’est l’île de Nantes. Fruit des comblements elle aussi, l’île de Nantes est à la base un ensemble d’îlots (Beaulieu, Prairie au Duc, Vertais…) qui, une fois fusionnés après assèchement, sont devenues l’île de Nantes. Longtemps considéré comme un lieu de décharge puis d’habitation à bas coût, elle est depuis les années 2000 en pleine métamorphose. Ca a commencé avec l’établissement du nouveau palais de justice, dessiné par Jean Nouvel. Puis par l’installation du Hangar à Bananes, lieu de vie nocturne aujourd’hui incontournable. Et l’émergence de quartier de la création (avec l’installation de l’école d’architecture et de plein d’autres trucs) et surtout l’installation sous les Nefs des Machines de l’Île – dont Babar10 – scellent le projet. L’île de Nantes est devenue l’endroit où il faut vivre à Nantes, encore mieux que l’hypercentre.

A droite, sur la rive, on voit le mémorial de l’abolition de l’esclavage.

Et ce développement est intéressant dans la mesure où la croissance de Nantes est peu commune. Vue du ciel, la ville a la vague forme d’une feuille de ginko. Ou d’un pleurote. Les quartiers les plus au nord sont les plus récents. Cependant, les grands projets urbains récents se sont toujours concentrés sur le sud, qu’il s’agisse évidemment de l’île de Nantes, mais aussi de Pirmil ou encore des projets émergents du côté d’Egalité.

Car finalement, Nantes sera toujours dépendante de l’axe auquel elle doit la vie : la Loire. Le fleuve reste la ligne de vie de la ville, même si aujourd’hui les bateaux y circulent peu11. Et c’est cette Loire, que j’ai finalement peu vu durant ce court séjour, que je longe le lendemain matin pour me ramener à la gare.

Puis j’ai dit « au revoir », comme dans le bus…

12h07, le lendemain. Je suis installé dans mon train de retour. Nantes me manque déjà. Mais il fallait que je quitte à nouveau cette ville. Parce que j’ai du travail qui m’attend à Paris. Parce que 9 ans de vie parisienne ont bousillé mon système immunitaire et que je commence à avoir les yeux qui piquent à cause du foutu pollen printanier nantais. Et surtout pour mieux la retrouver plus tard. Nantes change, et c’est normal. Avec les municipales approchant, plusieurs questions restent cependant en suspens. Johanna Rolland parviendra-t-elle à se succéder ?12 Quel nouveau grand projet sortira de terre ? Où ? Et dans quelle mesure Saint-Nazaire, qui connaît une impressionnante renaissance, peut faire de l’ombre à Nantes ? Autant de questions qui ne rendent que plus palpitant le prochain séjour en immersion dans ma ville de cœur.

  1. L’inauguration de l’exposition dédiée aux 20 ans de la radio associative Prun, dont j’ai été membre actif entre 2008 et 2010. []
  2. Au début des années 1990, une longue exposition intitulée “Les anneaux de la mémoire” est revenue largement sur ce passé, mettant des mots et des images sur la traite négrière. Si vous avez grandi dans les Pays de la Loire à cette époque, il est fort probable que vous l’ayez visité, dans le cadre d’une visite scolaire ou autre. Et aujourd’hui encore, elle a un impact fort sur nous. Ce travail de repentance distingue aussi les Nantais de leurs rivaux Bordelais, qui, vu depuis le 44, ne semblent pas avoir fait ce travail, eux. []
  3. On y parlait plutôt le gallo, une langue romane, donc non liée au breton, qui est une langue celtique. []
  4. Je trouve personnellement que le Château d’Angers a bien plus de gueule. []
  5. Dans le cadre d’un exposé d’anglais, j’avais interprété une chanson en franglais à la gloire du Passage Pommeraye. Elle était stockée sur MySpace. Mais avec la perte des données du proto-réseau social, il n’y a plus de trace de cet effort artistique. Vous devrez donc me croire sur parole. []
  6. On l’appelle plutôt place Louis XVI, puisqu’en haut de la colonne qui se dresse en son milieu, il y a une statue de Louis XVI. Une des 5 seules encore intactes en France. De fait, elle a été réalisée après la Révolution, sous la Restauration. []
  7. Il a aussi dit que c’est une ville où il fait parfois pas beau, mais bon, est-ce vraiment imputable à la ville ? []
  8. Fut un temps, il y avait 2 associations dédiées à la culture coréenne à Nantes. DEUX !!! Quelle autre ville française de moins de 350 000 habitants peut se targuer de pareille absurdité ? C’est ça, la vie associative nantaise ! []
  9. Les Nantais·e·s aiment beaucoup se vanter de ce fait, même 15 ans après. En fait, les Nantais·e·s se vantent de peu de choses, mais quand il·elle·s le font, ça dure l’éternité. Autres exemples : le palmarès du FCNA de l’époque Suaudeau, l’arrivée du jazz en France, Jules Verne, Mai 68. []
  10. C’est comme ça que j’appelle l’éléphant mécanique, attraction touristique majeure et mascotte non-officielle de la ville. S’il y avait un yuru-chara pour Nantes, il aurait à coup sûr une tête d’éléphant. Dans Nantes Safari, l’éléphant est nommé Boubou. []
  11. Les vaisseaux à tonnage important, comme le Maillé-Brézé ou le Bélem, restent à quai la plupart du temps. []
  12. Héritière politique de Jean-Marc Ayrault, elle est élue en 2014 à la tête de la liste socialiste. Cependant, les échecs qu’ont été l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et le YelloPark lui ont nuit, surtout dans une ville qui a pris l’habitude des grands travaux. []

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