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Watashi wa la rue japonaise

Le 24 mars 2016 - Par qui vous parle de , , , , ,

Le dossier d’aujourd’hui est consacré à l’une de nos plus grandes passions, incarnée par les urbanités japonaises. Vous l’aurez sûrement remarqué si vous êtes un(e) fidèle lecteur/lectrice, on ne compte plus les références et inspirations puisées dans la culture et l’urbanisme de cet archipel d’Asie de l’Est dans nos colonnes. Si la pop-culture (jeux vidéo et mangas, en particulier) locale émoustille nos écrits depuis le début du blog, les deux dernières années ont été riches en billets de blog consacrés aux rues nippones et aux usages qui s’y développent. Le rôle joué par nos deux voyages en terre japonaise – mis à exécution les étés 2014 et 2015 – y est sans doute pas pour rien… Que ce soit en termes de mobiliers urbains, de cartographie géolocalisée, de pratiques des espaces publics, de marketing territorial/urbain, ou de conception de l’espace, le Japon constitue une muse flamboyante pour nos travaux prospectifs.

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Ci-dessous, vous pourrez donc redécouvrir huit articles écrits entre 2010 et 2016, regroupant l’ensemble des prismes sus-mentionnés.  Le plus ancien présente le « ma », une notion japonaise (intraduisible dans notre langue) caractérisant certaines situations ou état des choses évoquant une pause, un vide – mais palpable et « saturé de sens ». C’est notamment dans les transports en commun que ce concept se déploie : du « silence dans les voitures » au « langage corporel des passagers »…

Le suivant fut écrit par Ada Flores Vidal, française résidant à Tokyo depuis longtemps. Sa plume poétique mettait alors en valeur les capacités d’une application mobile nippone, Konjaku Sampo. Son principe : géolocaliser, au gré des errances de son utilisateur, des lieux, bâtiments, rivières etc. du passé tokyoïte – ceci grâce à trois cartes de différentes périodes : l’époque actuelle, l’ère Meiji (1868 – 1912) et l’époque Edo (1600 – 1868).

Ci-suit un triptyque à quatre mains compilant les archétypes des rues japonaises, de son mobilier le plus emblématique aux pratiques les plus intrigantes.

Et lorsque l’on parle de la ville japonaise, impossible de ne pas évoquer le kawaii (« mignon », pour sa traduction la plus simple) comme élément infaillible de la société – et de ses espaces partagés, donc – du pays du Soleil Levant. Plus qu’une simple stratégie marketing, la mignonnerie semble littéralement conditionner le mode de vi(ll)e japonais… La signalétique, les panneaux publicitaires autant que certains équipements urbains prennent ainsi la forme d’adorables petites créatures que vous mourrez d’envie d’adopter.

Les gares et les habitations locales n’ont pas non plus échappés à notre oeil émerveillé, comme vous le verrez dans les deux cabinets de curiosité thématiques griffonnés ci-dessous. Ce diptyque se présente donc comme un best-of d’observations urbaines, illustré de photos de vacances.

L’interview de Baptiste François revient sur l’ouvrage collectif « Vocabulaire de la spatialité japonaise« , publié en 2013. Vous pourrez alors y savourer le regard expert de l’un de ses contributeurs, et vous nourrir de quelques bribes des spécificités spatiales/architecturales nippones. Fascinant.

Enfin, voici un billet tout récent pour conclure cette collection d’archives. C’est d’ailleurs le seul qui prend sa source dans une oeuvre de fiction. Le film d’animation décrypté ici est une véritable mine d’or de représentations urbaines… consacrées au voyage en train. Vous en apprendrez probablement plus sur le transport sur rail nippon (et son ambiance) en regardant cet animé que sur un guide de voyage officiel !

En espérant que ce condensé d’hommages aux villes japonaises vous aura donné envie de partir arpenter leurs petites rues bordéliques, on retourne programmer notre prochain aller-retour. Car sachez qu’on est pas prêt d’arrêter de dévisager ces voies et impasses qu’on aime tant.

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