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Côté jardin : habiter l’extérieur de la maison (Demain la ville)

Le 28 septembre 2018 - Par qui vous parle de , , , ,

L’imaginaire collectif d’un pays est quelque chose de bien conditionné. Lorsqu’on demande à quelqu’un de citer le nom d’un fruit, la pomme viendra dans la grande majorité des cas. Idem quand il s’agit d’un outil, avec le marteau. Et quand on parle d’habitat, la maison viendra loin devant l’immeuble ou la villa.

En partant de ce postulat, demandons à un·e enfant de nous dessiner une maison. Là encore, dans la majorité des cas, il ou elle représentera la maison d’Epinal, avec son toit en pente, des fenêtres en façade et une cheminée qui fume. Il y a de fortes chances qu’un soleil souriant se trouve dans l’un des coins supérieurs du dessin. Et surtout, la maison sera entourée d’un jardin. Car, et c’est là où nous voulons en venir, la maison individuelle est souvent vue comme une maison pavillonnaire, entourée de pelouse verte, éventuellement plantée de quelques arbres, arbustes et fleurs.

Histoires de jardins

Le jardin individuel que nous connaissons est le fruit d’une histoire longue et internationale. Il évolue en fonction des tendances historiques et des courants de pensée de l’époque. Ainsi, en Europe, on oppose le jardin anglais au jardin français. Le premier est irrégulier, vallonné même, s’inspire de la nature, avec une disposition aléatoire des éléments végétaux. En célébrant la nature, le jardin anglais s’inscrit dans le mouvement du romantisme britannique. De son côté, le jardin français est le fruit du classicisme cartésien. La géométrie et la symétrie axiale y sont de mise, l’objectif étant de souligner la maîtrise de l’humain sur la nature. C’est pourquoi le jardin français est également botanique.

Cependant, il existe une multitude d’autres types de jardins : jardin italien venant de la Renaissance et intégrant des éléments architecturaux et sculpturaux ; jardin espagnol inspiré par l’influence arabe médiévale, tout en arches et en jeux d’eau ; jardin japonais appelant à la contemplation de ses formes végétales et minérales… Michel Foucault disait “Le jardin, c’est la plus petite parcelle du monde et puis c’est la totalité du monde.” Aussi, comprendre un jardin, c’est comprendre une partie de la façon de penser de son ou sa propriétaire.

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